Dans l’ombre de l’ex ministre de la Culture et de la Communication se tient un homme indispensable à son équilibre : Laurent Olléon, 47 ans, gère d’une main de maître leur vie de famille et sa propre carrière politique.
« Fleur, c’est mon héroïne, dans tous les sens du terme » C’est comme ça que Laurent Olléon, rapporteur au Conseil d’Etat, définit celle qui partage sa vie depuis 2005. Le mari de Fleur Pellerin est un homme moderne pour qui le partage des tâches et l’égalité homme/femme n’est pas un vain mot : à la nomination de sa femme au poste de ministre de la Culture et de la Communication, cet « hollandais de choc » a renoncé à son poste de directeur de cabinet du ministère de la Fonction publique pour pouvoir être présent à la maison pour leurs enfants : 2 garçons pour lui, une fille Bérénice née en 2004.
Une maman impliquée et overbookée
Divorcée et remariée, la jeune femme évoquait pour Elle.fr en ces termes sa vie de working mum » J’ai divorcé du père de ma fille peu après sa naissance. Il travaille à l’étranger, donc je sais ce que c’est que de se débrouiller seule. Aujourd’hui, heureusement, je suis remariée avec un homme qui est très présent. » et la culpabilité… « En 2007, j’ai travaillé dans un cabinet de conseil en communication, avec de nombreux déplacements à l’étranger. Un jour, Bérénice, du haut de ses 4 ans, a lâché : « Quand je serai grande, j’aurai un travail qui me permettra de rentrer tôt pour m’occuper de mes enfants ! » J’ai encaissé. Le lendemain, j’ai démissionné et j’ai réintégré la Cour des comptes. »
Un couple politique
Et quand Maman travaille, c’est son homme qui veille au grain : « Heureusement que Laurent jardine, bricole ; il occupe bien les enfants. Avant, la répartition des tâches ménagères était égalitaire. Maintenant, je ne fais plus rien ! Mais il ne s’en plaint jamais » s’était d’ailleurs félicité à Paris-Match la ministre
Le couple, qui vit s’est installé à Montreuil, est issu de la même formation : à quelques années d’intervalles, ils ont tous les deux étudié à HEC, Science Po puis l’ENA. Et le fait que Laurent Olléon ait sa carte au PS depuis ses 17 ans n’est pas pour déplaire à la ministre : « J’aurais du mal à être mariée avec quelqu’un de droite, à ne pas me fâcher. Je sors rapidement la bombe nucléaire » déclare-t-elle. Malgré ce parcours similaire, Fleur Pellerin est celle qui a réussi à tirer son épingle du jeu en devenant ministre, mais son homme est loin d’en être jaloux. « Nous n’avons aucun rapport de compétition. Il était super content » Même s’ils ont du mal à se retrouver quotidiennement, le couple continue de vibrer au même rythme. « On aime rire, faire la cuisine, aller au cinéma, jouer de la musique ». Ce virtuose du piano a réussi à trouver le bon équilibre, et sa femme s’en réjouit. Et tant pis si lui, directeur de cabinet adjoint de Marylise Lebranchu, reste dans l’ombre, Fleur Pellerin est propulsée au gouvernement. « Je cochais toutes les cases : femme, jeune, diversité. J’avais plus de chances qu’un homme blanc de 40 ans. », analysera dans L’obs la jeune femme.
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